Boulange

Briochettes fourrées à la confiture d’après Michel Oliver

Je vous propose aujourd’hui de délicieuses petites briochettes fourrées à la confiture.
Initialement prévue pour faire 9 boules, la quantité de pâte m’a permis de faire 16 pâtons que j’ai casés dans mon moule Demarle « tablette ». Si faire 16 boules au lieu de 9 était une bonne idée, l’utilisation du moule Demarle s’est avéré être une erreur : Les briochettes ont tellement gonflé que le moule s’est révélé trop petit ! Mieux vaut un bon vieux moule à manquer ou carrément une plaque de four…
Si je ne tenais pas ce blog, et donc que je pouvais me permettre de faire et refaire une recette sans avoir à en expérimenter de nouvelles, je dois dire que cette recette-là, je la ferais et referais sans problème : facile à faire, bonne levée, bien maniable, choix illimité de confitures pour les fourrer, et une excellente conservation (quand on arrive avec force menaces et cris à repousser la meute de prédateurs non pas affamés mais seulement gourmands qui rôde autour…), dans une assiette sous film alimentaire étirable.

Je souhaite remercier Loula pour m’avoir transmis cette recette de Michel Oliver, que vous pourrez aussi trouver sur le forum de Cuisine+ (anciennement CuisineTV), et je vous indique ici ma version (ben oui, en plus des 16 boules au lieu de 9, j’ai dû adapter, je n’utilise que de la levure sèche, pas de levure fraîche… Et puis j’ai changé un peu aussi la cuisson…)

Briochettes fourrées à la confiture d’après Michel Oliver

Pour 16 briochettes
1 sachet (7g) de levure de boulangerie « instant » ou « express »
1 ccafé sucre
100ml lait
400g farine (300 + 100)
70g sucre
80g beurre
3 œufs (2 jaunes + 1 œuf entier)
1 sachet de sucre vanillé
1 ccafé sel
100ml lait
QS confiture de cassis (ou autre. Faut juste qu’elle soit bien solide, qu’elle ne coule pas !)
70g beurre

Sortir le beurre.

Rassembler dans un saladier 100g farine, la levure et 1 ccafé sucre, ajouter le lait tiède, mélanger : c’est le levain.

Couvrir avec un linge et laisser pousser dans un endroit chaud 1/2 heure environ (le levain doit doubler de volume).

Dans le bol du kitchenaid équipé de la feuille (ou dans un saladier équipé de votre bras armé d’une cuiller en bois… 😉 ), battre 80 g de beurre ramolli avec 70 g de sucre, le mélange doit blanchir, s’alléger, et il ne doit plus rester un seul grain de sucre : tout doit avoir fondu dans le beurre fouetté.

Ajouter un jaune d’œuf, bien battre pour incorporer totalement, puis un 2ème jaune, bien battre à nouveau, et terminer avec l’œuf entier. Celui-là a du mal à s’incorporer, on va donc battre à grande vitesse environ 2 minutes (c’est long, 2 minutes…) pour que tout soit bien émulsionné.
Arrêter le mixeur et ajouter le sucre vanillé, le levain,

300 g de farine, le sel

et ensuite, petit à petit, le lait tiède pour obtenir une pâte molle. Mélanger à vitesse lente pour pas que la farine gicle de partout.

La pâte a beaucoup de mal à se former, il y a des grumeaux, des zones blanches de farine…

Il faut insister,

jusqu’au moment où il faut changer la feuille pour le crochet à pétrir, ou la cuiller en bois pour les mains nues…
Petit à petit, la pâte se forme… C’est super long, heureusement que c’est mon kitchenaid qui travaillait pour moi !!!

Couvrir à nouveau

pour laisser lever environ 1h30 à 2h. La pâte va doubler de volume.

Fariner légèrement le plan de travail, retourner la pâte sur la table, bouler et laisser reposer sous un linge environ 15 minutes, cela va redonner de la force à la pâte.

Ensuite, lui donner au rouleau à pâtisserie une forme aplatie et carrée de 30 cm de côté . Pas facile de faire un carré à partir d’une boule… Ce que je fais dans ces cas-là : j’étale en une forme la plus carrée possible et je donne un tour simple, comme pour la pâte feuilletée, cela me permet de retrouver des bords droits. Je dois parfois donner un 2eme tour… Et là, c’est un jeu d’enfant de faire un carré !
J’ai mesuré mon carré et divisé cette mesure en 4. Cela m’a permis de couper 16 petits carrés à peu près égaux (ben oui, quoi, les coins ne sont pas très pointus et les côtés pas très parallèles…)

Au cours de toutes les manipulations de la pâte, utiliser toujours le strict minimum de farine pour fleurer le plan de travail.

Poser 1 ccafé de confiture sur chaque carré,

refermer la pâte comme un baluchon en soudant les bords avec les doigts et bouler.
Couvrir les boules avec un linge et laisser reposer environ 15  minutes.

Fondre les 70g de beurre restant, beurrer un moule à manqué.
Beurrer entièrement les briochettes et les disposer côte à côte dans le moule.

Ne PAS couvrir le moule et le mettre 45 minutes dans un endroit chaud. On remarque qu’une croute va se former, qui va légèrement craqueler avec le développement de la pâte.
Dès que les brioches ont bien levé (doublement du volume se traduisant chez moi par une tentative de sortie du moule pour les briochettes placées contre les parois du moule tandis que celles du milieu, les pôvrettes, complètement coincées, me donnaient l’impression de vouloir exploser…),

mettre au four à 180°C ( th. 6) – démarrage à four froid pour moi, toujours pour les brioches – pour 40 minutes, mais au bout de 20 minutes, les briochettes vont être brunes,

alors les couvrir de papier alu et poursuivre les 20 minutes de cuisson restantes.

Sortir le moule du four,

le retourner (j’ai attendu 10 minutes environ avant de retourner le moule), séparer les brioches les unes des autres pour les disposer dans un plat, et voilà !

Dans la recette d’origine, il est indiqué de saupoudrer les briochettes de sucre glace, je ne l’ai pas fait.

La confiture a légèrement suinté par endroits, mais très peu.

Ce sont de superbes briochettes,

et quand on les ouvre, on découvre une mie délicieusement filante et la confiture colorée et brillante…

Allez, à vos fourneaux !
Bon appétit !

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challah au miel et aux pommes

Bon, voilà qui n’est absolument pas recommandé pour le cholestérol, mas bon… Une fois n’est pas coutume… Et puis ça me rappelait tant de souvenirs que cette brioche délicieuse…
Quand on habitait aux US, on ne trouvait pas de brioche dans notre petite ville de résidence. Par contre on trouvait la challah, cette brioche traditionnelle juive que nous avons adoptée immédiatement tellement elle était bonne…

Je vous présente aujourd’hui cette version aux pommes.

Challah aux pommes

adapté du site web de Martha Stewart, Apple_Honey Challah

Pour une très grosse brioche (moule rond de 30 cm)

Les mesures sont pour la plupart en volumes et non en poids, utiliser un verre mesureur.
Ce sont des mesures précises : 1 tasse=250ml, 1 ccafé=5ml

125g beurre (mesure en poids) utilisés ainsi : 60g + plus un peu pour le moule + ce qui reste, soit environ 55g
3 1/2 tasses farine panifiable (T55 pour moi), plus un peu pour fariner le plan de travail
3/4 tasse eau = 180ml
2/3 tasse miel = 160ml 1/3 de tasse dans la pâte (80ml) et 1/3 de tasse pour dorer (80ml)
5 gros oeufs : 2 entiers et 3 jaunes
2 ccafé levure de boulangerie « express » ou « instant » (en poudre)
2 ccafé gros sel (oui oui, du gros sel, pas du sel de table)
1 1/2 pomme verte, pelées et coupées en lamelles très fines (soit 1 3/4 tasse de lamelles). J’ai utilisé les pommes que j’avais, des royal gala.

Fondre 60g beurre au micro-ondes ou dans une casserole. Ces 60g vont dans la pâte, le reste sera utilisé ultérieurement. De même, seuls 80ml de miel vont dans la pâte.
Mettre tous les ingrédients dans la machine à pain en respectant l’ordre demandé par le constructeur (en général les liquides d’abord, les ingrédients secs ensuite en ne mettant pas en contact la levure et le sel. Pour ma map, la panasonic, les liquides en dernier.) Lancer le programme pâte.
Dans un robot genre kitchenaid armé du crochet à pétrir, on met tous les ingrédients et on lance en vitesse 2 pour 10 minutes, puis pause de 5 minutes, puis à nouveau 10 minutes. C’est cette solution que j’ai choisie. Laisser la pâte lever couverte d’un film plastique percé d’un coup de pointe de couteau si possible une nuit au frigo, sinon 1 à 2 heures pour qu’elle lève bien.

Dans la recette d’origine, on dit de mettre de l’eau tiède mais ça ne sert à rien, la durée du pétrissage au robot est telle que la pâte chauffe toute seule. Quant à la map, elle chauffe, alors… Et la levée est faite dans la map.

Quand la pâte est prête et levée, la rabattre sur le plan de travail fariné, l’écraser de la main pour former un rectangle de 50cm de long environ par 20 cm environ. Répartir les lamelles de pomme, puis rouler et pétrir légèrement pour incorporer les pommes. Former une boule, la mettre dans un saladier légèrement beurré, remettre le film plastique, laisser lever une 2ème fois, encore entre 1 et 2 heures.

Verser à nouveau la pâte sur le plan de travail fariné et rouler la pâte délicatement pour former un long boudin d’environ 60 cm (environ, hein!). On travaille avec délicatesse pour garder le plus possible de gaz dans la pâte. Beurrer le moule à manquer (moule de 30 cm), y enrouler le boudin de pâte et couvrir d’un film plastique. Laisser lever encore environ 45 minutes dans un endroit chaud.

Pendant ce temps préchauffer le four à 170°C (pour moi, j’enfourne à froid avec le programme de mon four appelé : brioche 160°C)

Fondre le beurre restant avec les 80ml de miel restants à feu doux. Répandre délicatement au pinceau à la surface de la brioche levée

et enfourner pour environ 35 minutes.

Et voilà!

J’ai trouvé qu’il n’y avait pas assez de pomme, mais mes testeurs ont dit que si, que ça ne serait plus une brioche si on mettait plus de pomme. Bon. A vous de juger!
J’ai également trouvé que j’aurais dû laisser lever la pâte plus longtemps pour son dernier repos, mais bon, je n’avais pas le temps, alors… Parce que 3 levées, ça prend du temps quand même…

Si vous avez eu le courage d’aller lire la recette d’origine, vous avez sans doute remarqué que la plupart du beurre allait à beurrer saladier ou film plastique. Et se retrouve donc dans la pâte de toute façon. En fait, je préfère fariner d’un très fin voile le saladier plutôt que de le beurrer… ou ne rien mettre du tout! Quant à beurrer le film plastique, c’est utile quand on filme au contact, mais comme je filme un immense saladier, le film ne touche pas la pâte, même quand la pâte est complètement levée…

Si je devais refaire cette challah aujourd’hui, je sauterais la 2ème levée. Je roulerais le rectangle de pâte aux pommes en boudin et le mettrais à lever directement dans le moule avant de cuire. Mais je ne l’ai pas fait, à vous de tester si vous le souhaitez.

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